ÊTRE DE BONS EX

UN FRANÇAIS SUR QUATRE CONNAÎTRA AU MOINS DEUX UNIONS DANS SA VIE

L’ensemble de ces mutations a créé de nouvelles familles, recomposées, monoparentales ou homoparentales, et génèrent des questions spécifiques. À commencer par celle liée à la vie maritale ou familiale antérieure : une séparation mal réglée peut durablement affecter la nouvelle famille. Certaines questions sous-estimées ou mal anticipées dans leurs effets par l’un des ex-époux peuvent en effet être de véritables bombes à retardement comme la prestation compensatoire (somme versée par l’un des ex-époux à l’autre pour compenser la différence de niveau de vie liée à la rupture du mariage). Par exemple, si un homme remarié qui verse une prestation compensatoire à son ex-épouse décède, le paiement de la prestation sera alors prélevé sur sa succession. Et si la succession ne suffit pas, ses héritiers, c’est-à-dire sa seconde femme et leurs enfants devront alors régler eux-mêmes la prestation compensatoire à l’ex-épouse ! La dette ne peut toutefois pas excéder l’actif successoral.

Méconnu, l’enjeu d’une séparation claire et nette touche potentiellement de nombreux foyers : un adulte sur quatre connaît au moins deux unions (mariées ou non) dans sa vie. Fin 2013, 23,7 millions de personnes âgées de 26 à 65 ans en France métropolitaine (soit 73 % des 26-65 ans) vivent en couple.

Pour 74 % d’entre elles, il s’agit de la seule union de leur vie, pour 20 % de la seconde et pour 6 % de la troisième ou plus. Parmi les personnes ayant connu plusieurs unions, 48 % ont eu un enfant au sein d’une relation précédente.

Source : Couples et familles, édition 2015 – Insee Références