À CHAQUE DÉPENDANCE SON LOGEMENT
Que faire si le logement n’est plus adapté ? Diverses aides publiques peuvent intervenir pour le rénover. Ces aides proviennent de l’ANAH (Agence nationale de l’habitat), des caisses de retraites, des collectivités territoriales et de dispositifs fiscaux.
L’enjeu est important car seulement 6 % des logements sont adaptés à la vie quotidienne de personnes en perte d’autonomie, et près de 300 000 chutes ont lieu chaque année à domicile.
Ces aides sont notamment le microcrédit pour les personnes âgées à faibles revenus, le crédit d’impôt pour intégrer des technologies nouvelles de soutien à l’autonomie au domicile, ou les aides pour le secteur de l’aide à domicile.
Et si le maintien à domicile n’est plus possible, il faut alors s’interroger sur quel logement collectif peut correspondre à quelle dépendance. Ainsi, si la personne âgée est autonome, elle pourrait alors être accueillie au sein d’une résidence autonomie (ex logement-foyer), d’une résidence services dans un ensemble hôtelier, d’une maison d’accueil rurale (Marpa), d’un habitat regroupé, ou d’un béguinage.
Historiquement, les béguinages sont des lieux où vivaient des communautés religieuses, notamment dans le Nord de la France à partir du 13ème siècle. Certains ont été restaurés pour offrir un cadre de vie adapté aux personnes âgées aux revenus modestes, d’autres se construisent sur ce modèle. Gérés par des bailleurs sociaux en général, ils se composent en moyenne de 10 à 20 logements privés de plain-pied (une maison ou un appartement) en location ou en propriété.
Si la personne âgée est dépendante, le logement adapté est alors un Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD). C’est une structure médicalisée proposant un hébergement en chambre individuelle, des soins médicaux et des prestations collectives (blanchisserie, restauration, services ménagers, etc.) ainsi que la restauration.
En cas de grande dépendance, il existe d’autres types d’hébergements. Une personne âgée est considérée comme très dépendante lorsqu’elle se trouve dans l’incapacité d’effectuer elle-même les actes de la vie courante (par exemple, impossibilité de se laver ou de se nourrir) et dont l’état de santé nécessite une surveillance médicale constante. Les hébergement appropriés sont alors les unités de soins de longue durée (USLD) ou les unités de soins spécifiques Alzheimer ou syndrome apparenté (chambre individuelle avec des soins médicaux et une surveillance constante).
Il faut donc faire l’inventaire de tous les modes d’accueil de la personne âgée et des aides lui permettant soit de rester chez elle, soit de financer tout ou partie de son logement d’accueil. Sans oublier les incitations fiscales, les aides récupérables, les recours contre les héritiers et les bénéficiaires d’assurance-vie… En effet, la loi donne à l’État, aux départements, communes et hôpitaux un droit à récupération des aides versées. Ce droit peut être exercé contre les héritiers de la personne dépendante et contre les bénéficiaires de donations ou de contrats d’assurance-vie que celle-ci aurait effectués en leur faveur sous certaines conditions.
Articles recommandés